Le programme Territoires d’industrie : une forte attente pour les territoires ruraux et périurbains

Territoire d'industrie

Pour rappel, le dispositif territoires d’industrie est un programme lancé par l’Etat en novembre 2018. L’objectif affiché tient en deux points : prendre conscience des impacts qu’ont pu produire la désindustrialisation sur les territoires français ; et dynamiser le secteur de l’industrie (en reprise depuis le début des années 2010).

La Rencontre nationale des territoires d’industrie du 12 juin dernier au CGET à Paris a notamment été l’occasion de dresser un état des lieux des objectifs atteints par les territoires, des actions lancées et celles restantes à mettre en œuvre. E-attract était présent et nous vous proposons de tirer une analyse de cette journée.

Un dispositif en phase de déploiement sur les territoires

Revenons aux bases : le programme territoires d’industrie comprend 141 « Territoires d’industrie »c’est-à-dire des territoires anciennement industrialisés qui rassemblent une ou plusieurs intercommunalités présentant des difficultés sérieuses pour recruter et attirer des salariés et employés dans le secteur de l’industrie. Véritable fer de lance de la réindustrialisation des territoires, le programme est lancé par le Premier ministre à l’occasion du Conseil national de l’industrie, le 22 novembre 2018.

Objectif affiché : accélérer le développement des territoires à forte dimension industrielle.

Carte des 141 Territoires d'industrie

Carte des 141 Territoires d’industrie (Source : CGET)

La désindustrialisation (et avec elle les problèmes que cela soulève pour les territoires) n’a pas été traitée pendant plusieurs décennies. Aujourd’hui, la prise de conscience s’opère, avec stupéfaction, de l’impact de 40 ans de désindustrialisation sur nos territoires. De fait, si les territoires industriels ont vu leurs usines fermer peu à peu, et les villages se déserter, il existe aujourd’hui une volonté forte d’action à l’échelle nationale, incarnée par ce programme.

Concernant la méthode, la gestion décentralisée est privilégiée : la Région est définie comme collectivité cheffe de file et autorité de gestion des territoires d’industrie. Pour chaque territoire, le pilotage se fera selon un binôme mixte élu – représentant du monde industriel, avec à travers une volonté de mettre en place un pilotage mixte public-privé. Les besoins sont alors clairement identifiés : recruter, innover, attirer et simplifier.

Une attente forte de la part des élus locaux et des entreprises

Un point saillant, mais sous-jacent, du programme « Territoires d’industrie » apparait intéressant à étudier : la recomposition des territoires que les élus locaux voient comme une opportunité de développement territorial, ou comme une peur d’être déclassé. Par exemple, concernant les mobilités résidentielles, chaque année, 7 millions de Français changent de logements (ce qui correspond à 11% de la population), selon l’INSEE. 82% des mobilités résidentielles s’effectuent sur une distance inférieure à 100km, et restent donc dans le périmètre proche. Seuls 18% décident de changer de Région (un chiffre qui monte à 29% pour les ménages qui quittent la métropole du Grand Paris).

Ce n’est pas un bouleversement que ces chiffres montrent, ni une franche recomposition des territoires mais ils permettent de tirer un enseignement, qui est que la grande majorité des mobilités résidentielles s’effectue localement, confortant ainsi la structure des territoires et la répartition des habitants au sein de ceux-ci (même si plusieurs territoires peuvent entrer en concurrence au niveau local et de fait créer des inégalités entre territoires).

Et si… et si on analysait plutôt un signal faible, que l’ère du « big is beautiful », de l’attractivité sans faille, commence à s’affaisser. Qualité de vie dans les grandes métropoles en baisse en raison de la pollution, des îlots de chaleurs et des maux bien connus de la ville (prix du foncier, temps de transports démesurés)… tout cela figure parmi les signaux faibles indiquant que l’attractivité des grandes villes pourrait diminuer. Une autre justification, plus solide celle-ci, consisterait à dire que les politiques publiques liées à la promotion des grandes villes au nom de la rationalité et de l’économie de coûts de fonctionnement, se substitue peu à peu aux politiques publiques remettant les territoires périurbains, ruraux et les villes moyennes au cœur de la politique nationale[1]. Les programmes Action cœur de ville et Territoires d’industrie, ainsi que le Plan « Nouveaux lieux, nouveaux liens » destinés à faire émerger des tiers-lieux en territoires périurbains et ruraux en sont deux exemples parlants.

On assisterait donc à un changement de paradigme, au nom cette fois-ci d’une montée en puissance des territoires hors-métropoles : small is beautiful.

Vivrou : une solution pour l’attractivité des territoires

Chez E-attract, nous développons des solutions innovantes pour l’attractivité des territoires – à partir des données territorialisées. Nous proposons un partenariat aux collectivités pour déployer Vivrou.com, la première conciergerie 100% digitale pour la mobilité résidentielle. Elle permet d’accompagner de manière personnalisée les ménages (salariés, talents et leurs familles) tout au long de leur processus de mobilité résidentielle, depuis l’identification de leur lieu de vie idéal jusqu’à leur logement et surtout la connexion à la gamme de services qui accompagnent la mobilité.

Ainsi, dans un contexte où les industries présentent des difficultés de recrutement de salariés, notre solution permet de valoriser l’attractivité résidentielle du territoire et de faciliter l’installation des salariés sur votre territoire. Dans ce cadre, nous souhaitons créer une chaîne de valeur pour les territoires avec Vivrou.com :

  • En amont, avec une réponse claire aux enjeux d’image que renvoie le territoire : transformer la vision du territoire, en identifiant le lieu de vie idéal en fonction du profil des ménages ;
  • Pour les entreprises déjà présentes, contribuer à attirer des salariés, à rendre lisible et valoriser l’offre territoriale (actuelle et en projet);
  • Pour renforcer l’offre de services présents sur le territoire, via une logique d’accompagnement des salariés de bout en bout dans leur installation sur le territoire.

Plus qu’un outil différenciant et innovant dans le service apporté aux entreprises et à leurs salariés, Vivrou.com est surtout un média dédié permettant d’assurer la promotion du territoire.

Pour approfondir le partenariat que nous proposons aux territoires d’industrie, c’est ici.

Pour contacter E-attract, nos référents sur le sujet :

  • Pierre-Yves Nury, dirigeant d’E-attract
  • Arthur Levasseur, chargé de développement et chef de projet territoires d’industrie

 

[1] Notamment via les lois instaurant la possibilité pour les territoires urbains de se constituer en métropoles (lois MAPTAM du 27 janvier 2014 et NOTRe du 7 août 2015) et la loi du 16 janvier 2015 instaurant la fusion des Régions

Sources : site internet du CGET

 

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